Mali, policiers et militaires interdits de réseaux sociaux

Mali, policiers et militaires interdits de réseaux sociaux


par Chekib Abdessalam



Les Famas survolent la région pastorale de la Méma



Que ce soit en Iran, en Corée du Nord, au Vénézuela, en Birmanie, en Chine ou en Russie, il est évident que les réseaux sociaux sont de plus en plus surveillés et souvent censurés. Mais cela se passe aussi dans des pays plus proches de nous et au quotidien.

Toutes les raisons sont invoquées, de la sécurité d’État à la délinquance juvénile du petit tictoqueur d’occasion. Le grand banditisme aussi passe par là. Mais aussi les États qui ne rechignent pas à la censure.

Au Sahel, lorsque les réseaux sociaux sont interdits, à défaut, c’est à une catégorie particulière de citoyens que l’interdiction vient frapper. Ainsi au Mali, les autorités frappent d’interdiction policiers et militaires d’usage des réseaux sociaux. Plus encore lorsqu’ils sont porteurs de l’uniforme.

Censure ou camouflage ?

S’agit-il là d’une simple censure somme toute naturelle dans un pays habitué aux putschs militaires à répétition, à la répression et à l’impunité ? S’agit-il d’une prévention, c’est à dire d’une mesure tendant à empêcher des fuites sur les réseaux ? La mesure, en tout état de cause, n’est pas passée inaperçue mais elle n’étonne pas. En effet, dans l’hypothèse ou une ou plusieurs opérations seraient en préparation au pays du génocide à petit feu des populations rurales et nomades, quoi de plus naturel d’empêcher les porteurs d’uniforme de dévoiler le pot aux roses si tant est qu’ils soient dans le secret des état-majors.

La mesure d’interdiction de réseaux sociaux ne semble présager rien de bon. Surtout lorsqu’elle vise le porteur d’uniforme. Dans le contexte actuel, certains s’interrogent sur une préparation en cours d’opérations, désormais habituelles, et qui donc ne trompent plus personne, ni uniforme, ni réseau social, ni citoyen lambda, ce malgré toute la bonne volonté que voudront y mettre les tenants zélés des putschistes de Kati.

Confirmation de la colusion Famas-Bamako-EIGS

Cependant un nouveau media vient de confirmer à son tour l’alliance de Bamako avec l’État islamique. En la personne du célèbre journaliste et chroniqueur Wassim Nasr. En ce qui le concerne, il précise bien qu’il s’agit d’une alliance renouvelée. Ce qui nous amène à comprendre que ce n’est pas la première fois.

wassim nasr
Wassim Nasr : alliance renouvelée entre le Mali et l'État islamique

Du réseau social au réseau de faux jihadistes Alger-Bamako

Dans le contexte de grenouillage nauséabond des vrais et faux jihadistes et des milices pro-gouvernementales qui voient le jour, ne serait-ce qu’un jour, et dans le contexte de jeu des mille et un sigles ou acronymes, changeant au gré du vent ou de l’humeur du moment, les alliances et autres manigances sont désormais de l’ordre du secret de polichinelles, y compris lorsqu’elles sont démenties aprés coup d’une voix de fausset qui ne convainc plus personne et aussitôt démentie elle-même. Ceux qui auront contribué le plus à nous faire réaliser le véritable jeu de dupes en question, d’ailleurs la plupart du temps fort lucratif (conférer trafics en tout genres et valises ou attache-case rempli d’euros à descente d’avion), sont ceux qui se prennent pour les maestros ou les magiciens du genre : à commencer par l’Anp-Polisario-Drs de Tindouf, de Ouargla et de Tamanrasset dont les appendices publics ou camouflés débordent dans les quartiers de Tombouctou, Gao et Kidal, visibles comme la poudre blanche du lait lahda, soutenus en celà par les migs russes de l’armée algérienne qui survolent à basse altitude, depuis des années, les villages et les campements entre Tessalit, Boughessa et Tin Za, en violant l’espace aérien de leur voisin, dans le but de terroriser les populations nomades et les réfugiés de la faim et de la peur des régions frontalières algéro-nigero-maliennes de l’Adrar des Ifoghas et de la Tamesna.

Des hélicoptères de combat survolent la Mema

Selon des sources de la sous-région, des opérations seraient en préparation dans la région centrale des pâturages de la Mema, de Léré, de Nampala, de Niono, de Nara et de Youwarou. Il s’agit déjà de la zone la plus touchée ces deux dernières années avec celle de Ménaka et des trois frontières par les crimes de guerre des Famas et de la milice Wagner.

survol de la Mema

Aujourd’hui, jeudi 13 juillet 2023, des témoignages et des photos concordants témoignent de survol de cette région.


témoignage audio

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