Adrar des Ifoghas, 1960-2023, le génocide continue

Adrar des Ifoghas, 1960-2023, le génocide continue


par Chekib Abdessalam



L’enjeu : assurer un continuum entre les deux univers colonial et indépendant


Il s’agit d’un continuum macabre puisqu’il est question de populations nomades qui n’ont aucun droit. C’est à peine si l’on considère alors qu’elles existent. Dakar, le 29 juin 1960, les actualités françaises du Soudan occidental français annoncent la naissance de la Fédération du Mali, issue du Soudan français, union du Sénégal, du Soudan, de la Haute-Volta et du Dahomey. Le ministre français Louis Jacquinot et Modibo Keita, ancien vice-président de l’Assemblée nationale française et deux fois secrétaire d’État dans les Gouvernements de la Quatrième République française en 1957 et en 1958, signent l’acte d’indépendance.

Trés vite, Modibo Keita va incarcérer ses opposants, notament Fily Dabo Sissoko et Hammadoun Dicko, eux aussi anciens députés représentant le Soudan à l’Assemblée nationale française. En 1967, il suspend la constitution et créé un Comité national de défense de la révolution (CNDR) et des milices qualifiées de “populaires” dont les exactions restent de triste mémoire pour tous les Maliens, citadins, lycéens, étudiants, paysans et chomeurs. Mais là où ses activités criminelles atteindront un paroxisme, là où il va s’illustrer durablement, ce sera par la mise en place, dés 1963, d’un génocide des populations nomades et rurales.


En effet, les populations nomades sahariennes et sahéliennes, déjà écartées pendant l’élaboration et la mise en oeuvre du plan des décolonisations de l’ancien empire colonial français - tel qu’il l’a lui-même conçu et appliqué avec ceux qu’il aura formés et choisis -, sont systématiquement ignorées que ce soit dans les négociations, les représentations, les institutions, les échéances électorales et autres consultations. Le Sahara et le Sahel seront découpés à la règle dans la plus pure tradition des anciennes conférences internationales des anciens empires coloniaux occidentaux (Algésiras, Madrid, Londres, Saint-Pettersbourg, Paris, Berlin, etc). Le nomade ou pasteur touareg, arabe ou peul est totalement ignoré. Il n’existe pas.

De Darou-Salam à Ghadames, de Tombouctou à Fes, du Tafilalt au Damergou, l’empire chérifien est démantelé. L’histoire plusieurs fois millénaire avec un grand H est effacée, seules les mémoires de quelques Tissiouay ou des griots subsistent encore à grand peine. Les terres d’hospitalité, de transhumance et des grands axes du savoir et du commerce caravaniers sont remisées aux oubliettes. Il s’agit désormais de suivre la voie tracée par les nouveaux paradigmes imposés par le colonisateur dont le découpage criminel des frontières coloniales et la création de pseudo-nations ou res-publica à la romaine ou à la sauce guerre froide, mur de Berlin. Les Touaregs ou Imouhagh se retrouvent sans avoir rien demandé ni exprimé de facto contraints à se voir subdivisés sans aucun droit au fin fond de chaque nouvel état-nation-pure-création-coloniale. Ainsi, anciens maitres du Sahara où ils ont fait preuve d’hyper-adaptation durable à l’éco-système et de véritables stratégies de survie pour eux, leurs familles et leurs troupeaux, leurs traditions, leur culture, leurs gestes quotidiens, tout est cohérent depuis si longtemps.

Au coeur de la terra nullius

Désormais, leur pays saharien constitue la majorité des territoires à l’exemple du Sahara en Algérie qui constitue les quatre cinquièmes du pays créé par “madame la France”, c’est exactement pareil au Mali, au Niger, en Lybie etc. Dans tous les pays sahariens, les Touaregs sont désormais relégués voir bannis, proscrits, assignés à résidence en tant que minorité ! Seule tolérance des pouvoirs en place, un rôle purement exotique ou participer à la corruption pour avoir une dernière chance de survie aprés avoir perdu son âme, sa personnalité, son identité, condamnés à mourir ou à devenir un erzats, sous-produit ou succédané d’un autre que soi.

Diby, Keita, Ben Bella, Boumedienne, premiers génocidaires

L’artisan macabre du premier génocide de 1963 à 1969, sera le tristement célèbre criminel Diby, officier de Modibo Keita. En effet, Modibo Keita donne pleins pouvoirs à Diby pour organiser le génocide des populations de l’Adrar des Ifoghas. Les survivants de cette période en frémissent encore aujourd’hui. Diby instaure une terreur généralisée par l’arbitraire, l’expropriation, l’incendie, le viol et les executions sommaires.

Comme les grands usurpateurs qui se font passer pour des révolutionnaires se rencontrent et s’acoquinent, Ahmed Ben Bella, président de la république algérienne, médiatisé et choisi par la France, et son compère le colonel Mohamed Boukharouba, alias Houari Boumedienne, vice-président et ministre de la défense, tueur de la résistance algérienne et de toute opposition quelqu’elle soit, vont accorder à l’armée malienne un droit de poursuite à l’intérieur des frontières coloniales de ce que la France a baptisé du nom d’Algérie. Les troupes maliennes vont exterminer des populations entières de nomades jusqu’à au moins 200 kilomètres à l’intérieur des frontières “algériennes”.

Selon les témoignages concordants, Diby aura “massacré les populations civiles, incendié les zones de pâturages, empoisonné les points d’eau, organisé des exécutions publiques des notables, auxquelles les populations étaient contraintes d’assister, des internements et des déplacements de communautés entières, tout cela sans jugement.” Selon les méthodes fort connues des supplétifs bien encadrés de l’armée coloniale, les tirailleurs, auxiliaires, zouaves, légionnaires et autres militaires ou para-militaires plus ou moins rémunérés, plus ou moins précaires mais surtout habitués au racket, aux rançons et à la cruauté.

À ce moment semble-t-il nombre d’anciens tirailleurs étaient “aux affaires” comme ils le disent eux-mêmes. Ainsi les héritiers de ceux qui étaient déjà dans les colonnes Voulet-Chanoine à Aderamboukane, dans l’Azaouad et jusqu’au Damergou pourront continuer les massacres au 20e siècle car leur coeur s’est habitué à tuer froidement y compris dans les guerres “mondiales” dont certains s’enorgueillissent (comme par exemple l’adjudant-chef Ahmed Ben Bella décoré par de Gaulle lui-même aprés Monte-Cassino). La plupart d’entre eux se prétendront révolutionnaire aprés les indépendances dont ils formaient déjà avec l’armée coloniale un embrion des futures armées mauritaniennes (suite à l’opération franco-espagnole “écouvillon”), ou du Sahel, de l’Afrique du Nord, de l’Afrique de l’Ouest et centrale. Plus tard, pour eux, un massacre de plus ou de moins, pas de souci.

Génocide hier, génocide aujourd’hui

Aujourd’hui, tous ces crimes restent impunis. Il apparait désormais tout à fait normal de perpétuer le génocide. Entre 1960 et 2023, les nomades et les populations sahariennes des oasis vont subir tantôt des périodes de paroxysme, de haute tension, durant lesquelles le génocide prend de l’ampleur pour quelques mois, quelques années, tantôt quelque accalmie de courte durée. Mais toujours, le génocide se perpétue. Pas un jour ne passe sans morts et sans exactions. Aprés les répressions systématiques des années 60, puis des années 70-80, puis des années 90, puis des années 2000 voici les années 2010-2013, puis aujourd’hui, 2020-2023, une nouvelle période de génocide qui s’annonce avec l’aviation et l’utilisation d’autres moyens qui ne trompent plus personne tel que le faux jihadisme orchestrée principalement par l’armée et les services du voisin du Nord, l’Anp et la Drs. Ainsi, la région de Kidal et de Gao est quasiment transformée en annexe de Tamanrasset et celle de Tombouctou en annexe de l’ANP-Polisario-Tindouf.

À cela s’ajoute la libération de chefs jihadistes islamistes dangereux mais aussi la libération de subalternes par le régime putschiste de Bamako qui confirme qu’un accord est passé entre lui et les jihadistes de l’EIGS (État Islamique du Grand Sahara). Un pacte de non-agression en quelque sorte. Disons plutôt que cela annonce une coalition transition, Famas (armée malienne), terroristes EIGS et mercenaires Wagner. Dans quel but ?

Dévoiler le plan des putschistes

En fait, une telle posture des militaires putschistes de Bamako-Kati annonce rien de moins que la mise en oeuvre d’un plan, élaboré depuis quelques temps, consistant à maquiller sans doute un nouveau génocide en opération de rétablissement de l’ordre public et de pacification. Ceux qui ont vécu la période coloniale savent ce que veut dire le mot “pacification” utilisé en outre durant les guerres d’Algérie, du Cameroun ou de Madagascar. Le plan inclut le référendum, la révision de la constitution, des élections truquées, et tout ce qui permettra d’obtenir un semblant de légitimité ou de légalité pour les endoctrinés yéréwolo ou malikoura, pour le public non-averti et pour les grands naïfs, s’il en est encore par monts et par vaux.

Donc, pour en revenir à l’essentiel, Bamako organise un référendum de plaisanterie, nul et non avenu, elle expulse les forces françaises, d’autres contingents européens, puis le dernier grand témoin, la MINUSMA. Désormais, l’objectif à court terme, aprés avoir enterré l’Accord d’Alger, pourtant déjà tendancieux, partial et porteur de discorde, sera d’occuper les bases que quittera la Minusma avant la fin de l’année ou plus précisément d’ici à fin octobre 2023.

Tout cela permet de mettre en place les conditions optimales à la préparation d’un nouveau génocide de grande ampleur, comme la tradition l’exige. Les raids aériens de ces dernieres semaines, les massacres depuis Moura à ce jour, le calme sur le front du terrorisme islamiste parlent d’eux-mêmes. Soudainement, ces différents éléments devraient inquiéter les observateurs. En effet, l’EIGS et ses chefs fraichement libérés qui ont depuis plus de dix ans commis des massacres terroristes sur les populations civiles de la région de Tombouctou, de la Mema, du Macina, de Gao, de l’Adrar des Ifoghas, de Ménaka et de la fameuse zone des trois frontières, passent un pacte de non-agression avec les Forces armées maliennes ? Alors que durant une décennie, ni les opérations Serval, Takouba ou la Force Barkhane, ni le G5-Sahel, n’ont pu venir à bout de ce terrorisme islamiste qui ne manque ni de logistique, ni d’armement, ni de mobilité, ni de cruauté et de sauvagerie. Rien ne change alors que les décennies se suivent et se succèdent ? Ni les otages, ni la corruption, ni l’opinion publique sous-informée n’y peuvent rien. C’est que, en tout état de cause, ce dit terrorisme devenu endémique se révèle depuis fort longtemps être de fabrication algérienne. Tout l’indique, le matériel et les hommes, leur acheminement, le made in Algeria. C’est à dire pur produit de la boite noire des services de renseignements de l’armée algérienne, sécurité militaire, DRS, direction du renseignement et de la sécurité, DCSA, direction de la sécurité de l’armée, qui concoctent leur potion magique depuis Alger-Taggarins-Dely-Ibrahim, depuis Ouargla, depuis Tindouf et depuis la 6ème région militaire de la rocade de Tamanrasset en Ahaggar.

Famas, Anp, DRS, EIGS et consorts, milices Ganda Koy et assimilés, Russie et Wagner : la boucle est bouclée. Le président Abdelmajid Tebboune a du immanquablement être briefé lors de son séjour à Moscou quant à l’avenir de Wagner et de ses protégés dans la zone sahélo-saharienne.

Communiqué

Hier, dans un communiqué de la transition putschiste, le ministre de défense et des anciens combattants de Bamako invite les populations nomades de certaines zones du centre à quitter les campements et à rejoindre les grandes villes. Il s’agit du cercle de Youwarou, du cercle de Nampala, du cercle de Tenenkou, du cercle de Leré, toutes régions où ont déjà eu lieu des massacres de population civile par les Famas et Wagner. Le ministre du gouvernement putschiste affirme aussi que les forces armées maliennes ont l’intention de mener une opération gigantesque dans le cadre de lutte contre le terrorisme dans le centre. Peut-être n’a-t-il pas pris toute la mesure de la libération des dangereux chefs terroristes, libérés par le colonel chef d’État-major malien, et du pacte de non-agression qui s’en suit.

De Kidal à Bossosso

Lorsque l’on sait que c’est la même méthode qui était utilisée par Diby à Kidal dans les années 60, les populations des régions rurales et enclavées en réalité, sur le terrain, ne seront pas informées mais ne seront pas pour autant épargnées. On peut s’attendre à un scenario à la Diby mais cette fois-ci avec des avions pour mitrailler les populations civiles nomades des campements d’éleveurs, de bergers et de bergères. Exactement comme ce fut le cas lorsque l’aviation militaire mitraillait par avion les campements des Aït Morghad dans les vallées du Tafilelt avant de les repousser dans le Haut-Atlas marocain en 1935. Des bombardements par les forces armées maliennes dans la zone du Méma, ont tué des éleveurs nomades près de la frontière mauritanienne. La première pluie, il y a deux semaines, a rempli la mare d’Akragh, dans le centre du Mali. Ces zones sont des régions vitales pour la survie du pastoralisme, hommes, femmes, enfants et cheptel. Les rescapés se sont dispersés, terrorisés, et certains ont fui vers l’immense camp de réfugiés du Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU (UNHCR) de Mbera en Mauritanie. Selon les observateurs locaux, deux avions de chasse et deux hélicoptères de combat ont participé à la dernière opération. De nombreuses roquettes et débris d’explosifs photographiés en témoignent. Les frappes des avions de combat ont aussi visé le grand campement de Bossosso au Sud-Est de Nampala (Sud de l’Azawad).

Famas, Wagner, EIGS-ANP, nouvelle coalition, même combat.




témoignage en image
Azaouad



Adrar des Ifoghas ، 1960-2023 ، الإبادة الجماعية مستمرة


التحدي: ضمان التواصل بين العالمين المستعمرين و

إنها سلسلة متصلة مروعة لأنها تدور حول السكان الرحل الذين ليس لديهم حقوق. ثم بالكاد يعتبر أنها موجودة. داكار في 29 يونيو 1960 ، أعلنت الأخبار الفرنسية لغرب السودان الفرنسي ولادة اتحاد مالي الناتج عن السودان الفرنسي واتحاد السنغال والسودان وفولتا العليا وداهومي. وقع الوزير الفرنسي لويس جاكينوت وموديبو كيتا ، النائب السابق لرئيس الجمعية الوطنية الفرنسية ووزير الخارجية مرتين في حكومات الجمهورية الفرنسية الرابعة في عامي 1957 و 1958 ، على قانون الاستقلال.

وسرعان ما سيسجن موديبو كيتا خصومه ، ولا سيما فيلي دابو سيسوكو وحمادون ديكو ، وهما أيضًا نواب سابقان يمثلان السودان في الجمعية الوطنية الفرنسية. في عام 1967 ، علق الدستور وأنشأ لجنة وطنية للدفاع عن الثورة (CNDR) وميليشيات وصفت بأنها “شعبية” ولا تزال انتهاكاتها ذكرى حزينة لجميع الماليين وسكان المدن وطلاب المدارس الثانوية والطلاب والفلاحين والعاطلين عن العمل. . ولكن حيث ستصل أنشطته الإجرامية إلى ذروتها ، حيث سيتألق بشكل دائم ، فسيكون ذلك من خلال إنشاء إبادة جماعية للبدو الرحل وسكان الريف منذ عام 1963.

في الواقع ، يتم تجاهل السكان الرحل الصحراويين والساحل ، الذين تم استبعادهم بالفعل أثناء صياغة وتنفيذ خطة إنهاء الاستعمار للإمبراطورية الاستعمارية الفرنسية السابقة ، كما تصورها وطبقها مع أولئك الذين كان سيُدرِّبهم ويختارهم ، بشكل منهجي سواء في المفاوضات. والتمثيلات والمؤسسات والمواعيد النهائية للانتخابات والمشاورات الأخرى. سيتم تقسيم الصحراء والساحل وفقًا للتقاليد الأكثر نقاءً للمؤتمرات الدولية القديمة للإمبراطوريات الاستعمارية الغربية السابقة (الجزيرة الخضراء ، مدريد ، لندن ، سانت بطرسبرغ ، باريس ، برلين ، إلخ). يتم تجاهل الطوارق أو البدو العرب أو الفولاني أو الرعاة تمامًا. لا يوجد.

من دار السلام إلى غدامس ، ومن تمبكتو إلى فاس ، ومن تافيلالت إلى دامرغو ، تم تفكيك الإمبراطورية الشريفية. لقد تم محو تاريخ عدة آلاف من السنين مع رأس المال H ، فقط ذكريات عدد قليل من Tissiouys أو griots لا تزال على قيد الحياة بصعوبة كبيرة. أصبحت أراضي الضيافة والترحيل ومسارات القوافل الرئيسية في طي النسيان. إنها الآن مسألة اتباع المسار الذي تتبعه النماذج الجديدة التي فرضها المستعمر ، بما في ذلك القطع الإجرامي للحدود الاستعمارية وإنشاء دول زائفة أو res-publica على الطراز الروماني أو بصلصة الحرب الباردة ، جدار برلين. . يجد الطوارق أو الإيموح أنفسهم دون أن يطلبوا أي شيء أو يعبرون بحكم الواقع عن أنهم مجبرون على التقسيم دون أي حقوق في أعماق كل دولة - أمة - نقية - استعمارية - خلق. وهكذا ، فإن أسياد الصحراء السابقين حيث أظهروا تكيفًا دائمًا مع النظام البيئي واستراتيجيات بقاء حقيقية لهم ولأسرهم وقطعانهم وتقاليدهم وثقافتهم وإيماءاتهم اليومية ، كل شيء ثابت لفترة طويلة.

في قلب الأرض المشاع من الآن فصاعدًا ، تشكل بلادهم الصحراوية غالبية الأراضي مثل الصحراء في الجزائر التي تشكل أربعة أخماس البلاد التي أنشأتها “مدام فرنسا” ، وهي نفسها تمامًا في مالي والنيجر وليبيا إلخ. في جميع البلدان الصحراوية ، الطوارق الآن منبوذون أو حتى منبوذون ، محظورون ، مكلفون بالإقامة كأقلية! فقط التسامح مع السلطات القائمة أو دور غريب بحت أو المشاركة في الفساد للحصول على فرصة أخيرة للبقاء بعد أن فقدت روحها أو شخصيتها أو هويتها أو محكوم عليها بالموت أو أن تصبح أرزات أو منتجًا ثانويًا أو بديلًا من أي شيء آخر.

ديبي ، كيتا ، بن بلة ، بومدين ، أول إبادة جماعية سيكون المهندس المروع لأول إبادة جماعية من عام 1963 إلى عام 1969 هو المجرم سيئ السمعة ديبي ، وهو ضابط في موديبو كيتا. في الواقع ، يمنح موديبو كيتا الصلاحيات الكاملة لديبي لتنظيم الإبادة الجماعية لسكان أدرار دي إيفوغاس. لا يزال الناجون من هذه الفترة يرتعدون حتى اليوم. يؤسس ديبي إرهابًا معممًا من خلال التعسف ونزع الملكية والحرق العمد والاغتصاب والإعدام بإجراءات موجزة. مثل المغتصبين العظماء الذين يتظاهرون بأنهم ثوار يلتقون ويقيمون صداقات ، أحمد بن بلة ، رئيس الجمهورية الجزائرية ، الذي أعلنت عنه فرنسا واختاره ، وصديقه العقيد محمد بخروبة ، الملقب هواري بومدين ، نائب الرئيس ووزير الدفاع. قاتل المقاومة الجزائرية وأي معارضة على الإطلاق ، سيمنح الجيش المالي حق الملاحقة داخل الحدود الاستعمارية لما عمدته فرنسا باسم الجزائر. ستبيد القوات المالية مجموعات كاملة من البدو حتى 200 كيلومتر في الداخل

وفقًا للشهادات المتوافقة ، سيكون ديبي قد “ذبح السكان المدنيين ، وأشعل النار في مناطق المراعي ، وسمم نقاط المياه ، ونظم إعدامات علنية للأعيان ، وأجبر السكان على حضورها ، واعتقالات وتهجير مجتمعات بأكملها ، وكل ذلك بدون حكم. . " وفقًا للأساليب المعروفة جيدًا للمساعدين الخاضعين للإشراف الجيد للجيش الاستعماري ، فإن المناوشات ، والزواف ، والفيلق وغيرهم من العسكريين أو شبه العسكريين يتقاضون أجورًا أقل أو أكثر ، غير مستقر إلى حد ما ولكن قبل كل شيء معتادون على الابتزاز والفدية والقسوة .

في ذلك الوقت ، على ما يبدو ، كان العديد من المناوشات السابقة “في مجال الأعمال” كما يقولون أنفسهم ، وبالتالي فإن ورثة أولئك الذين كانوا بالفعل في أعمدة فوليت شانوين في أدرمبوكاني وأزواد وحتى دامرغو سيتمكنون من مواصلة المذابح. في القرن العشرين لأن قلوبهم أصبحت معتادة على القتل البارد ، بما في ذلك الحروب “العالمية” التي يفخر بها البعض (مثل ضابط الصف أحمد بن بيلا الذي أوجده ديغول بنفسه بعد مونتي كاسينو) ، الادعاء بأنهم ثوريون بعد الاستقلال الذي شكلوا بالفعل مع الجيش الاستعماري جنينًا للجيوش الموريتانية المستقبلية (بعد العملية الفرنسية الإسبانية “المسحة”) ، من منطقة الساحل وشمال وغرب ووسط إفريقيا. فيما بعد ، بالنسبة لهم مجزرة واحدة أكثر أو أقل ، لا تقلق.

الإبادة الجماعية أمس ، الإبادة الجماعية اليوم اليوم تمر كل هذه الجرائم بلا عقاب. يبدو الآن من الطبيعي تمامًا إدامة الإبادة الجماعية. بين عامي 1960 و 2023 ، سيشهد البدو والسكان الصحراويون أحيانًا فترات من النوبة والتوتر الشديد ، والتي تزداد خلالها الإبادة الجماعية لبضعة أشهر وبضع سنوات. لكن ما زالت الإبادة الجماعية مستمرة. ليس يوم بدون وفيات وانتهاكات. بعد القمع الممنهج في الستينيات ، ثم السبعينيات والثمانينيات ، ثم التسعينيات ، ثم العقد الأول من القرن الحادي والعشرين ، ها هي السنوات 2010-2013 ، ثم اليوم فترة جديدة من الإبادة الجماعية التي يتم الإعلان عنها بالطيران وغيرها من الوسائل التي لم تعد تخدع أحدًا. ، مثل الجهاد الكاذب الذي دبره بشكل أساسي الجيش وخدمات الجار الشمالي ، الأنب والدكتور. وهكذا ، فإن منطقة كيدال وغاو قد تحولت تقريبًا إلى ملحق من تمنراست وتمبكتو إلى ملحق لل ANP - البوليساريو - تندوف.

يضاف إلى ذلك إطلاق سراح قادة جهاديين إسلاميين خطرين ومرؤوسين من قبل نظام الانقلاب في باماكو ، مما يؤكد أنه تم التوصل إلى اتفاق بينه وبين جهاديي EIGS (الدولة الإسلامية للصحراء الكبرى). ميثاق عدم اعتداء من نوع ما. لنفترض بالأحرى أنها تعلن عن تحالف انتقالي ، فاماس (الجيش المالي) ، إرهابيو إي آي جي إس ومرتزقة فاغنر. ما الغاية ؟

الكشف عن مخطط الانقلابيين في الواقع ، فإن مثل هذا الموقف للجنود الانقلابيين في باماكو - كاتي يعلن عن تنفيذ خطة تم تطويرها لبعض الوقت ، تتمثل في تمويه إبادة جماعية جديدة كعملية لاستعادة النظام العام وتهدئة الأوضاع. أولئك الذين عاشوا خلال الفترة الاستعمارية يعرفون ما تعنيه كلمة “تهدئة” ، والتي استُخدمت أيضًا أثناء الحروب في الجزائر أو الكاميرون أو مدغشقر. وتتضمن الخطة الاستفتاء ، ومراجعة الدستور ، والانتخابات المزورة ، وكل ما يسمح بالحصول على ما يشبه الشرعية أو الشرعية للجمهور غير المطلع أو السذاجة الكبيرة إذا كانت الجبال لا تزال قائمة.

لذا ، للعودة إلى الأساسيات ، تجري باماكو استفتاءًا باطلاً وباطلاً ، حيث تطرد القوات الفرنسية ، والوحدات الأوروبية الأخرى ، ثم الشاهد الكبير الأخير ، مينوسما. من الآن فصاعدًا ، سيكون الهدف على المدى القصير ، بعد أن دفن اتفاق الجزائر ، مهما كان متحيزًا ومتحيزًا ومثيرًا للانقسام ، هو احتلال القواعد التي سيتركها مينوسما قبل نهاية العام أو بشكل أكثر تحديدًا هنا في نهاية العام. اكتوبر.

كل هذا يجعل من الممكن تهيئة الظروف المثلى للتحضير لإبادة جماعية جديدة واسعة النطاق ، كما تتطلب التقاليد. الغارات الجوية في الأسابيع الماضية والمجازر منذ مورا حتى الآن ، والهدوء على جبهة الإرهاب الإسلامي ، فجأة هذه العناصر المختلفة ينبغي أن تقلق المراقبين. وبالفعل ، فإن EIGS والقادة المحررين الذين ارتكبوا منذ أكثر من عشر سنوات مجازر إرهابية ضد السكان المدنيين في منطقة تمبكتو وميما وغاو وأدرار دي إيفوغاس وميناكا والمنطقة الشهيرة من الحدود الثلاثة مروا باتفاقية عدم اعتداء مع القوات المسلحة المالية؟ بينما على مدى عقد من الزمان ، لم تكن عمليات قوة سرفال أو تاكوبا أو برخان ، ولا مجموعة الساحل الخمسة ، قادرة على التغلب على هذا الإرهاب الإسلامي الذي لا يفتقر إلى الخدمات اللوجستية ، ولا التسلح ، ولا التنقل ، ولا القسوة والوحشية كما تلا ذلك على مدى عقود. اتبع بعضنا البعض؟ لا الرهائن ولا الفساد ولا الرأي العام غير المطلع يمكنه فعل أي شيء حيال ذلك. إنه ، على أي حال ، تم الكشف منذ فترة طويلة عن هذا ما يسمى بالإرهاب على أنه من صنع جزائري: صنع في الجزائر ، أي أجهزة استخبارات الجيش الجزائري ، الأمن العسكري ، دائرة الاستعلام والأمن ، DCSA ، إدارة أمن الجيش. ، الذين صنعوا جرعتهم السحرية من الجزائر - تاجرين - دلي - إبراهيم ، من ورقلة ، من تندوف ومن المنطقة العسكرية السادسة على طريق تمنراست الدائري.

Famas و Anp و DRS و EIGS وآخرون ، Ganda Koy والميليشيات المماثلة ، روسيا و Wagner: الدائرة كاملة. كان لا بد من إخبار الرئيس عبد المجيد تبون أثناء إقامته في موسكو بمستقبل فاجنر وأتباعه في منطقة الساحل والصحراء. تواصلت دعا وزير الدفاع وقدامى المحاربين في باماكو ، أمس ، في بيان صحفي ، منذ الانتقال الانقلابي ، السكان الرحل في مناطق معينة من المركز إلى مغادرة المعسكرات والانضمام إلى المدن الكبرى. هذه هي دائرة Youwarou ودائرة Nampala ودائرة Tenenkou ودائرة Leré وجميع المناطق التي حدثت فيها بالفعل مذابح بحق السكان المدنيين على يد فاماس وفاغنر. كما أكد وزير الحكومة الانقلابية أن القوات المسلحة المالية تعتزم القيام بعملية عملاقة في إطار مكافحة الإرهاب في الوسط. ربما لم يتخذ الإجراءات الكاملة للإفراج عن القادة الإرهابيين الخطرين المفرج عنهم واتفاق عدم الاعتداء الذي أعقب ذلك.

من كيدال إلى بوسوسو عندما نعلم أنها نفس الطريقة التي استخدمها ديبي في كيدال في الستينيات ، لن يتم إبلاغ سكان المناطق الريفية وغير الساحلية ولكن لن يتم إنقاذهم. يمكننا أن نتوقع سيناريو على غرار ديبي ، ولكن هذه المرة بالطائرات لمهاجمة السكان المدنيين الرحل في معسكرات الرعاة والرعاة والرعاة. تمامًا كما كان الحال عندما قصفت الطائرات العسكرية معسكرات آيت مرغاد في وديان تافيللت قبل إعادتها إلى الأطلس الكبير المغربي في عام 1935. أسفرت التفجيرات التي شنتها القوات المسلحة المالية في منطقة ميما عن مقتل الرعاة بالقرب من الحدود الموريتانية. أمطرت أول أمطار منذ أسبوعين بحيرة أكراج في وسط مالي. هذه المناطق هي مناطق حيوية لبقاء الرعي والرجال والنساء والأطفال والماشية. وتفرق الناجون في رعب وفر بعضهم إلى مخيم مبيرا في موريتانيا. وبحسب مراقبين محليين ، شاركت طائرتان مقاتلتان ومروحيتان مقاتلتان في العملية. تشهد على ذلك العديد من الصواريخ والحطام المتفجر. كما استهدفت قصف الطائرات المقاتلة معسكر بوسوسو الكبير إلى الجنوب الشرقي من نامبالا (جنوب أزواد).

Famas، Wagner، EIGS-ANP، تحالف جديد، نفس المعركة.



Adrar des Ifoghas, 1960-2023, the genocide continues

The challenge: to ensure a continuum between the two colonial and independent worlds

It is a macabre continuum since it is about nomadic populations who have no rights. It is hardly considered then that they exist. Dakar, June 29, 1960, the French news of French western Sudan announces the birth of the Federation of Mali, resulting from French Sudan, union of Senegal, Sudan, Upper Volta and Dahomey. French minister Louis Jacquinot and Modibo Keita, former vice-president of the French National Assembly and twice secretary of state in the governments of the French Fourth Republic in 1957 and 1958, sign the act of independence.

Very quickly, Modibo Keita will imprison his opponents, notably Fily Dabo Sissoko and Hammadoun Dicko, also former deputies representing Sudan in the French National Assembly. In 1967, he suspended the constitution and created a National Committee for the Defense of the Revolution (CNDR) and militias described as “popular” whose abuses remain a sad memory for all Malians, city dwellers, high school students, students, peasants and unemployed. But where his criminal activities will reach a climax, where he will shine lastingly, it will be by the establishment, from 1963, of a genocide of nomadic and rural populations.

Indeed, the nomadic Saharan and Sahelian populations, already excluded during the elaboration and implementation of the decolonization plan of the former French colonial empire, as he himself conceived and applied it with those whom he will have trained and chosen, are systematically ignored whether in negotiations, representations, institutions and electoral deadlines and other consultations. The Sahara and the Sahel will be divided up according to the purest tradition of the old international conferences of the former Western colonial empires (Algeciras, Madrid, London, Saint-Petersburg, Paris, Berlin, etc.). The Tuareg, Arab or Fulani nomad or pastoralist is totally ignored. He does not exist.

From Darou-Salam to Ghadames, from Timbuktu to Fes, from Tafilalt to Damergou, the Cherifian empire is dismantled. The history of several thousand years with a capital H has been erased, only the memories of a few Tissiouys or griots still survive with great difficulty. The lands of hospitality, transhumance and major caravan routes have been consigned to oblivion. It is now a question of following the path traced by the new paradigms imposed by the colonizer, including the criminal cutting of colonial borders and the creation of pseudo-nations or res-publica in the Roman style or with Cold War sauce, the Berlin Wall. The Tuaregs or Imouhagh find themselves without having asked for anything or expressed de facto forced to be subdivided without any rights in the depths of each new state-nation-pure-colonial-creation. Thus, former masters of the Sahara where they have shown lasting hyper-adaptation to the ecosystem and real survival strategies for them, their families and their herds, their traditions, their culture, their daily gestures, everything is consistent for so long.

In the heart of terra nullius From now on, their Saharan country constitutes the majority of the territories like the Sahara in Algeria which constitutes four fifths of the country created by “Madame France”, it is exactly the same in Mali, Niger, Libya etc. In all the Saharan countries, the Tuaregs are now relegated or even banished, proscribed, assigned to residence as a minority! Only tolerance of the powers in place, a purely exotic role or to participate in corruption to have a last chance of survival after having lost its soul, its personality, its identity, condemned to die or to become an erzats, by-product or substitute of another whatever.

Diby, Keita, Ben Bella, Boumedienne, the first genocidaires The macabre architect of the first genocide from 1963 to 1969, will be the infamous criminal Diby, an officer of Modibo Keita. Indeed, Modibo Keita gives full powers to Diby to organize the genocide of the populations of the Adrar des Ifoghas. The survivors of this period still shudder today. Diby establishes a generalized terror through arbitrariness, expropriation, arson, rape and summary executions. Like the great usurpers who pass themselves off as revolutionaries meet and make friends, Ahmed Ben Bella, President of the Algerian Republic, publicized and chosen by France, and his friend Colonel Mohamed Boukharouba, alias Houari Boumedienne, Vice-President and Minister of Defense and killer of the Algerian resistance and any opposition whatsoever, will grant the Malian army the right to pursue within the colonial borders of what France has baptized with the name of Algeria . Malian troops will exterminate entire populations of nomads up to 200 kilometers inside the “Algerian” borders.

According to concordant testimonies, Diby will have “massacred the civilian populations, set fire to the pasture areas, poisoned the water points, organized public executions of notables, which the populations were forced to attend, internments and displacements of entire communities , all without judgement.” According to the well-known methods of the well-supervised auxiliaries of the colonial army, the skirmishers, zouaves, legionnaires and other military or para-military more or less paid, more or less precarious but above all accustomed to racketeering, ransoms and cruelty.

At that time, it seems, many former skirmishers were “in business” as they say themselves, thus the heirs of those who were already in the Voulet-Chanoine columns at Aderamboukane, in Azaouad and up to Damergou will be able to continue the massacres in the 20th century because their hearts have become accustomed to killing coldly, including in the “world” wars of which some are proud (such as Chief Warrant Officer Ahmed Ben Bella decorated by de Gaulle himself after Monte-Cassino), most of them will claim to be revolutionary after the independences of which they already formed with the colonial army an embryo of the future Mauritanian armies (following the Franco-Spanish operation “swab”), of the Sahel, North, West and Central Africa. Later, for them one massacre more or less, no worries.

Genocide yesterday, genocide today Today all these crimes go unpunished. It now seems completely normal to perpetuate the genocide. Between 1960 and 2023, the nomads and Saharan populations will sometimes experience periods of paroxysm, of high tension, during which the genocide increases for a few months, a few years. But still, the genocide continues. Not a day without deaths and abuses. After the systematic repressions of the 60s, then the 70s-80s, then the 90s, then the 2000s here are the years 2010-2013, then today a new period of genocide which is announced with aviation and other means that no longer deceive anyone, such as false jihadism orchestrated mainly by the army and the services of the northern neighbor, the Anp and Drs. Thus, the region of Kidal and Gao is almost transformed into an annex of Tamanrasset and Timbuktu into an annex of the ANP-Polisario-Tindouf.

Added to this is the release of dangerous Islamist jihadist leaders but also subordinates by the coup regime in Bamako, which confirms that an agreement has been reached between it and the jihadists of EIGS (Islamic State of the Greater Sahara). A non-aggression pact of sorts. Let’s say rather that it announces a transition coalition, Famas (Malian army), EIGS terrorists and Wagner mercenaries. What purpose ?

Revealing the putschists’ plan In fact, such a posture of the putschist soldiers of Bamako-Kati announces nothing less than the implementation of a plan developed for some time, consisting in disguising a new genocide as an operation to restore public order and pacification. Those who lived through the colonial period know what the word “pacification” means, which was also used during the wars in Algeria, Cameroon or Madagascar. The plan includes the referendum, the revision of the constitution, the rigged elections, and all that will allow to obtain a semblance of legitimacy or legality for the uninformed public or for the great naive if there are still mountains. and by dale.

So, to get back to basics, Bamako is holding a null and void referendum, expelled French forces, other European contingents, then the last big witness, MINUSMA. From now on, the short-term objective, after having buried the Algiers Agreement, however already tendentious, partial and divisive, will be to occupy the bases that Minusma will leave before the end of the year or more precisely to here at the end of October.

All this makes it possible to put in place the optimal conditions for the preparation of a new large-scale genocide, as tradition demands. The air raids of the past few weeks and the massacres since Moura to date, the calm on the front of Islamist terrorism, suddenly these different elements should worry observers. Indeed, the EIGS and liberated leaders who have for more than ten years committed terrorist massacres on the civilian populations of the region of Timbuktu, Mema, Gao, Adrar des Ifoghas, Ménaka and famous zone of the three borders pass a non-aggression pact with the Malian Armed Forces? While for a decade, neither the Serval, Takouba or Barkhane Force operations, nor the G5-Sahel, have been able to overcome this Islamist terrorism which lacks neither logistics, nor armament, nor mobility, nor of cruelty and savagery as the decades follow and follow each other? Neither hostages nor corruption nor under-informed public opinion can do anything about it. It is that, in any case, this so-called terrorism has long been revealed to be of Algerian manufacture: the made in Algeria, that is to say the intelligence services of the Algerian army military security, DRS, DCSA, direction of army security, who concoct their magic potion from Algiers-Taggarins-Dely-Ibrahim, from Ouargla, from Tindouf and from the 6th military region of the Tamanrasset ring road.

Famas, Anp, DRS, EIGS and others, Ganda Koy and similar militias, Russia and Wagner: the circle is complete. President Abdelmajid Tebboune inevitably had to be told during his stay in Moscow about the future of Wagner and his protégés in the Sahelo-Saharan zone. Communicated Yesterday, in a press release, from the putschist transition, the Minister of Defense and Veterans of Bamako invites the nomadic populations of certain areas of the center to leave the camps and join the big cities. These are the circle of Youwarou, the circle of Nampala, the circle of Tenenkou, the circle of Leré, all regions where massacres of the civilian population have already taken place by the Famas and Wagner. The minister of the putschist government also affirms that the Malian armed forces intend to carry out a gigantic operation within the framework of the fight against terrorism in the center. Perhaps he did not take full measure of the release of the dangerous released terrorist leaders and the non-aggression pact that followed.

From Kidal to Bossosso When we know that it is the same method that was used by Diby in Kidal in the 1960s, the populations of rural and landlocked regions will not be informed but will not be spared. We can expect a scenario à la Diby, but this time with planes to strafe the nomadic civilian populations of the camps of herders, shepherds and shepherdesses. Exactly as was the case when military aircraft machine-gunned the Aït Morghad camps in the Tafilelt valleys before pushing them back into the Moroccan High Atlas in 1935. Bombings by the Malian armed forces in the Méma area, killed pastoralists near the Mauritanian border. The first rain two weeks ago filled the Akragh pond in central Mali. These areas are vital regions for the survival of pastoralism, men, women, children and livestock. The survivors dispersed in terror and some fled to the Mbera camp in Mauritania. According to local observers, two fighter jets and two helicopter gunships took part in the operation. Many rockets and explosive debris photographed bear witness to this. Strikes by fighter planes also targeted the large Bossosso camp to the south-east of Nampala (south of Azawad).

Famas, Wagner, EIGS-ANP, new coalition, same fight.



---



🙈 :see_no_evil: 🙉 :hear_no_evil: 🙊 :speak_no_evil:


Sharing is caring!